Campagne réalisée par Saccappus, mise en page de Saccappus et Picoboy et illustrations de Picoboy
...Janvier 1945. Conjointement à sa poussé sur Berlin, l’Armée rouge part à l’assaut de la province allemande de Prusse-Orientale, berceau du nationalisme prussien. Commencent alors des combats parmi les plus acharnés de la fin de la Seconde Guerre mondiale, dont le plus emblématique restera le sanglant siège de Königsberg, au cours duquel la Wehrmacht se battra jusqu’au bout...(1)
Les Soviétiques mettent quatre mois à s’emparer de la Prusse-Orientale que Staline tient absolument à éradiquer et à conserver pour l’URSS après la guerre, afin de l’incorporer dans l’ancien glacis protecteur qui défendait l’Union soviétique en 1941, avant l’invasion allemande. Ces motifs politiques aident à mieux comprendre le déchaînement de violence qui s’abat sur cette province à partir de janvier 1945. La campagne de Prusse-Orientale, qui, côté soviétique est en porte-à-faux avec la progression principale sur Berlin, est le théâtre de combats féroces et d’un siège meurtrier, celui de Königsberg, aujourd’hui appelé ville de Kaliningrad.
En novembre 1944, quand la Stavka se penche sur les plans d’offensive pour janvier 1945, elle intègre une nouvelle attaque contre la Prusse-Orientale dans l’enchaînement des opérations caractéristiques de l’art de la guerre soviétique. Deux Fronts reçoivent pour mission de couper la province prussienne du reste du III. Reich, de prendre sa capitale, Konigsberg, de s’emparer aussi des ports qui ravitaillent la poche de Courlande (Pillau,Dantzig ... ), de détruire les 600 000 soldats allemands qui leur font face et de couvrir le flanc droit de Joukov et de son 1er Front de Biélorussie lancés à travers la Pologne lors de l’opération “Vistule-Oder “.